ITW FAIS NETOUR – NOV 2013
Par Wilfrid Azencoth
Si tu devais te présenter ?
BasteK est un surnom qui me vient de Pologne car j’ai vécu un temps à Cracovie, et j’en garde parmi mes meilleurs souvenirs, c’est donc un petit clin d’œil à cette époque.
Je dessine depuis toujours sur papier, toiles, et pendant un temps sur les tables d’écoles… mais je n’ai fais aucune école d’art, c’est juste une passion comme tout ce qui s’y rapporte : animé, BD, mangas, comics… C’est aussi pour ça que ma préférence va aux poscas plutôt qu’à d’autres media, question d’habitude !
C’est donc ce petit plaisir solitaire qui m’a amené a crée mes formes/persos que je partage aujourd’hui sur toiles en les collant dans la rue. En presque 4 ans. J’ai fait à peu près 400 créas, dont certaines collées à l’étranger (Italie, Allemagne, Grèce…) et j’espère en faire encore un maximum 😉
Pourquoi tu exposes dans la rue ?
Contrairement à beaucoup de street artists actuels, je n’ai jamais baigné dans le graffiti avant ! J’ai commencé directement par mes collages actuels, mais la rue a toujours été pour moi un terrain de jeu… Une de mes passions depuis ado, c’est le roller, j’aime tourner dans les rues à la recherche du muret à slider, du spot à rider, et aujourd’hui je retrouve ces mêmes sensations dans le collage.
Mais j’ai découvert le street art tardivement, en arrivant sur Paris vers 2005-2006, j’ai bien sur côtoyé le graff avant, notamment dans les skateparks, mais là, je suis frappé par la multitude des styles, des supports… Je découvre tout à coups Nemo, J. Mesnager, Gregos, Artiste ouvrier, FKDL, Speedy Graphito, Jef Aérosol, Mosko & Associés pour ne citer qu’eux… et là quelque chose me parle vraiment ! Je commence à m’y intéresser et finis un beau jour par me dire, pourquoi ne pas essayer moi aussi, ça plaît ou ça plaît pas, on verra bien ! Je rassemble 2-3 potes, quelques bières, et c’est le début de l’aventure.
Ton but ?
Quand on parle d’art de rue, on dit que la rue est un musée à ciel ouvert, que c’est la plus grande galerie du monde… du coups j’ai voulu sortir la toile de son contexte « enfermé » et la montrer au plus grand nombre. Pourquoi est-ce qu’on ne pourrait voir des toiles qu’en galeries ? ou dans des musées ? J’ai pris ces expressions au pied de la lettre et expose donc mes toiles gratuitement au public !
Aussi, la rue en générale est plutôt terne, les murs sont souvent gris, sales, et les gens ont tendance à s’enfermer dans leur bulle, à regarder leurs pieds, ou à se plonger constamment dans leur portable, à avoir peur des autres… J’ai envie de proposer à tout ça une alternative colorée, parfois humoristique, faire en sorte que les gens lèvent la tête, ouvrent les yeux, soient surpris et repartent avec un sourire au lèvre, s’ouvrent à leur environnement… Même si ça touche 1 personne sur 1000, et que je ne suis pas là pour le voir, on s’imagine, et c’est toujours un plaisir d’avoir des retours des gens qui apprécient mon travail et m’incitent à continuer, que ce soit en plein collage ou après coups.
Et un message à faire tourner ?
Milles merci, à toi, à ceux qui me suivent, me soutiennent, me supportent dans mes délires, ma moitié, mes potes 20Cent et Fab pour ne citer qu’eux, mes proches, les photographes pro ou amateurs qui mettent en avant notre travail de rue par leur talent, aux artistes qui m’ont donné l’envie, à ceux avec qui j’ai eu le plaisir de collaborer, Gregos, Oré, Codex, Diamant, Toctoc, TareK, Kesa, Hermann… désolé si j’en oublie…
La rue nous appartient ! Keep it real ! Et à suivre sur : https://faisnetour.wordpress.com/2013/11/18/bastek-en-action-a-montmartre/
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